• Jeudi, 24 septembre,Dimanche, 27 décembre, 2020

Exposition

IT NEVER ENDS

 

Liste des artistes:

Richard Aldrich, Carl André, Lisa Beck, Wallace Berman, Gregory Bourrilly, Chris Burden, Valentin Carron, Elaine Lustig Cohen, Bruce Conner, Isabelle Cornaro, Stéphane Dafflon, Philippe Decrauzat, David Diao, Emilie Ding, Sylvie Fleury, Christian Floquet, Poul Gernes, John Giorno, Dan Graham, Wade Guyton, Fabrice Gygi, Peter Halley, Gregor Hildebrandt, Ann Veronica Janssens, Scott King, Stéphane Kropf, Alix Lambert, Olivier Mosset, Virginia Overton, Laurent Pache, Mai-Thu Perret, Dieter Roth, Peter Schuyff, John Tremblay, Blair Thurman, Xavier Veilhan

 

All of the Above, 2011 – 2020

© Hugard & Vanoverschelde ©️ Fondation/Stichting KANAL

Dans ce projet à la mise en scène spectaculaire de John M Armleder ce sont les oeuvres qui nous regardent et non pas nous qui regardons les oeuvres.

 

Conçue par John M Armleder, All of the Above est née de deux souvenirs d’expositions. Enfant, l’artiste avait visité le Musée du Caire et avait alors eu le sentiment surprenant que ce n’était pas lui et sa famille qui regardaient les sarcophages, mais que c’était les sarcophages qui les regardaient. Il se souvient aussi de ses visites de temples asiatiques où des personnages et statues semblaient regarder le spectateur passer le porche d’entrée.

 

Ainsi, All of the Above place littéralement les visiteurs face aux œuvres d’une quarantaine d’artistes. Disposées sur une vaste plateforme, ces oeuvres reposent les unes à côté des autres, voire les unes derrière les autres, formant un paysage que l’on est invité à explorer à distance. Le choix des oeuvres, très divers, croise des travaux des années 1960 et certains récents, mêlant les origines géographiques, les mediums et les formats.

 

A l’instar de None of the above (présentée au SR2 en parallèle), All of the above repose sur un geste à la fois simple et radical : l’artiste aligne les œuvres sur une structure. Installées de manière libre, elles donnent presque le sentiment d’aléatoire, dessinant une collection subjective et temporaire. La scène, espace ouvert, potentiel, vient se confronter aux idées de permanence et de fixité trop souvent attachées aux collections muséales. Les œuvres sont ainsi ramenées à leur dimension vivante, active. Et ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Armleder aime à rappeler que, pour lui, « réaliser une peinture, une performance, ou une exposition, c’est en quelque sorte la même chose ».